Publié par : quebecsocialiste | 2 juillet 2010

Témoignage accablant d’une représentante de Québec Solidaire arrêtée au G20 de Toronto

Emilie Guimond-Bélanger, une représentante de Québec Solidaire aux manifestations du G20 et organisatrice du parti, a été l’une des victimes directes des forces répressives de la dictature policière instaurée à Toronto à l’occasion du G20. Entre les insultes racistes à la sauce « Stupid french canadian » des policiers ontariens francophobes qui s’amusent à humilier les québécois et les québécoises, que les agents fascistes de Toronto menaçaient de viol collectif, et des agents imbéciles qui ne savent pas ce qu’est l’hypoglycémie, les sbires de la répression du peuple à Toronto ont constitué une menace pour la santé et la sécurité de leurs victimes, pour qui, étrangement, la « charte des droits et libertés » à sens unique du Canada n’a pas répondu présente, elle qui devait servir de paillasson pour les bottes sales de la police fasciste de l’Ontario!

Pour une multitude d’autres articles et témoignages, tous plus choquants les uns que les autres, sur la brutalité policière aveugle exercée par la police à l’occasion du G20 de Toronto, je vous inviterai à consulter Vigile.net

Pour en revenir à l’histoire (extrêmement choquante) de la détention arbitraire d’Emilie Guimond-Bélanger, voici le communiqué de Québec Solidaire, accompagné du vidéo de la conférence de la Solidaire injustement arrêtée et humiliée par les forces de répression canadiennes :

Le 30 juin 2010

« Ce que je viens de vivre à Toronto, m’a donné un grand sentiment d’injustice, d’insécurité et d’humiliation »résume Emilie Guimond- Bélanger, représentante de Québec solidaire aux manifestations contre le G20 à Toronto, lors d’une conférence de presse en présence des porte-parole de Québec solidaire, Françoise David et Amir Khadir.

Arrêtée de façon arbitraire dans un dortoir aménagé à l’Université de Toronto, le matin du dimanche 27 juin, Mme Guimond-Bélanger a été libérée le mardi 29 juin en début de soirée après environ 60 heures d’incarcération. Elle est âgée de 21 ans, étudie en travail social à l’Université Laval et est membre élue du comité de coordination national de Québec solidaire.

« Je n’ai rien fait de répréhensible, je ne planifiais rien de répréhensible, et j’ai été emprisonnée 60 heures sans raison, s’indigne Mme Guimond-Bélanger. Les policiers nous ont gardé dans l’ignorance totale de ce qui allait nous arriver et ont ri de nous à plusieurs reprises. Je n’ai eu accès à un avocat que 36 heures après mon arrestation, juste avant de passer une première fois en cour ».

La Solidaire décrit des conditions de détention inacceptables : attente de six heures avant d’avoir accès aux toilettes après l’arrestation, menottes pour de longue période même en cellule, absence de lit et de couverture, obligation de dormir sur du béton froid, lumières allumées en permanence et difficulté d’obtenir de la nourriture malgré son problème d’hypoglycémie. Elle explique avoir été fouillée à nu à deux reprises, dont l’une dans une salle avec la porte ouverte dans un secteur où des hommes circulaient.

Pour Bill Clennett, membre du comité de coordination national et lui aussi présent à Toronto afin de manifester son opposition aux politiques du G20, les services de police, par leurs provocations et leurs arrestations massives ont rempli inutilement les prisons et brimé le droit de manifester.  « Tout l’exercice s’est soldé par un déni des droits démocratiques des personnes présentes », explique-t-il.
Ciblage de québécois-e-s

M. Clennet dénonce également le ciblage subi par plusieurs citoyennes et citoyens québécois francophones de la part des autorités de Toronto. Il a lui-même été intercepté dans sa voiture alors qu’il se rendait au tribunal pour s’informer de la situation de Mme Guimond-Bélanger. Les policiers ont alors invoqué de soit-disant pouvoirs spéciaux pour fouiller son véhicule et forcer les occupants à s’identifier. Ils lui ont ensuite ordonné de retourner au Québec. M. Clennet rapporte également avoir entendu une juge répondre aux demandes d’assouplissement dans les conditions de libération que « les gens du Québec sont venus dans les rue de Toronto pour faire de la casse, pour faire du grabuge.»

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Réponses

  1. Voici le choquant témoignage de Lacy MacAuley, une jeune pacifiste en provenance de Washington D.C., qui a été agressée, étranglée et humiliée par deux policiers noirs de plus de 6 pieds, lors du G20 de Toronto, qui l’ont ensuite accusé « d’assaut contre des policiers » alors qu’elle était menotée et violentée par les gorilles fascistes et vulgaires, habillés en civils, il faut le noter.

    L’histoire ne s’arrête pas là et, même si ce témoignage n’est disponible qu’en anglais, je recommande à ceux qui le peuvent de la lire, afin de se faire encore une meilleure idée des violations massives des droits de l’homme qui ont eu lieu durant le G20 de Toronto, sommet de la honte pour le Canada de Stephen Harper et l’Ontario de Dalton McGuinty. Plusieurs vidéos sont également disponibles sur youtube. Voici donc le lien vers le témoignage écrit de Lacy MacAuley :

    http://toronto.mediacoop.ca/story/story-my-arrest-detainment/3997

    Le Canada est-il sur le point de se transformer en état policier fasciste? Le seul moyen d’être certains de s’en prémunir, ici, c’est l’indépendance du Québec.


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